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Deux rubriques de technique photo
Ayant été depuis plusieurs décennies rédacteur technique photo confirmé, et témoin privilégié du passage de la photographie argentique au numérique, j'ai été chargé depuis Février 2015 par Focus Numérique, premier site de photo en France, de la tenue de deux rubriques: Glossaire qui est une rubrique de pédagogie de la photo et Rétro-photo qui explique les mutations des techniques de l'image.

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Glossaire: comprendre les principes de l'exposition en photographie (parution 10/02/2015)
Pas de photo sans lumière. Comme le film en photo argentique, le capteur doit recevoir une quantité adéquate de lumière (ni trop, ni trop peu) pour produire une photographie de qualité. Trois facteurs, qui sont détaillés dans les articles suivants, déterminent, en fonction d'un éclairement donné, une exposition correcte: l'ouverture de l'objectif, le temps de pose et la sensibilité ISO demandée sur l'appareil. À partir d'une analogie d'une bassine qu'un robinet doit remplir d'eau, on voit qu'il y a un nombre illimité de manières d'obtenir ce résultat. Mais toutes ne se valent pas…
Glossaire: qu'est-ce que l'ouverture en photo? (parution 10/03/2015)
L'ouverture d'un objectif est définie par le rapport F/D dans lequel F est la focale de l'objectif et D le diamètre du diaphragme (généralement composé de lamelles) servant à délimiter cette ouverture. Cette ouverture définit, pour une durée d'exposition donnée, la quantité de lumière qui atteint la surface sensible (film ou capteur). En fonction de la focale, elle détermine aussi la profondeur de champ, c'est-à-dire l'étendue de netteté du sujet photographié à une distance donnée. Un diaphragme trop réduit peut engendrer une perte de netteté par diffraction. L'article explique comment utiliser cette profondeur de champ au mieux.
Glossaire: la sensibilité ISO (parution 07/04/2015)
Tout capteur possède une sensibilité de base, exprimée en ISO comme l'était celle des films. L'augmentation de sensibilité se fait par amplification du signal. Cela permet ainsi d'utiliser des temps de pose plus courts, donc de limiter le risque de bougé dans le cas de sujets en mouvement, au téléobjectif ou lors d'un éclairement insuffisant. Mais une augmentation de sensibilité peut générer du bruit, c'est -à-dire une sorte de grain, surtout avec les appareils compacts. La sensibilité peut être réglée automatiquement par l'appareil ou manuellement par l'usager, selon l'appareil et le mode d'exposition choisi.
Glossaire: le temps de pose, ou vitesse d'obturation (parution 07/05/2015)
Le temps de pose, improprement appelé vitesse d'obturation, est le temps pendant lequel le capteur ou le film enregistrent l'image, et s'il y a lieu le mouvement du sujet et/ou de l'appareil. Ce temps peut être délimité par un obturateur qui découvre la surface sensible en question, ou par une interruption électrique concernant le capteur. En général, on choisit un temps de pose suffisamment court pour rendre le sujet net, mais un flou volontaire peut donner de bons résultats s'il est bien géré. Les appareils haut de gamme donnent librement accès au temps de pose. Celui-ci n'est disponible que par l'entremise de programmes-résultat sur les appareil simples.
Glossaire: la stabilisation (parution 17/05/2015)
Sauf lorsqu'il s'agit de rendre net un sujet en mouvement sur un fond flou, l'appareil doit bouger le moins possible lors de la prise de vues. Les fabricants de matériel photo, depuis une vingtaine d'années, ont mis au point et perfectionné divers dispositifs pour éliminer ou réduire grandement les tremblements de l'appareil, surtout fâcheux avec des temps de pose longs ou au téléobjectif. Certaines marques ont choisi la stabilisation par l'objectif, d'autres celle par le capteur de l'appareil. La première est un peu plus efficace mais requiert des objectifs spécifiques. Toutefois, la stabilisation ne doit être utilisée qu'à bon escient.
Glossaire: compacts, reflex: le point sur la visée (parution 3/11/2015)
La visée est le premier critère de choix d'un appareil, d'autant qu'elle détermine aussi d'autres caractéristiques: niveau de gamme, confort d'utilisation, sûreté d'obtention de bonnes photos, polyvalence et, bien entendu, prix.. Les bas de gamme ne sont dotés que de l'écran arrière, qui ne permet pas une vision correcte du sujet en cas de forte lumière, où il tend à s'assombrir. Les reflex et hybrides autorisent une bien meilleure visée, les premiers présentant une projection réelle de l'image sur dépoli, les seconds un mini-écran interne (image électronique). Chaque solution a désormais ses partisans et ses détracteurs, mais l'artticle permet de choisir en connaissance de cause.
Technique: Comment éviter le flou de bougé sans trépied? (parution 11/08/2015)
Le flou de bougé, lorsqu'il affecte à la fois le sujet et le fond, est toujours indésirable. Maintenir fermement l'appareil implique une posture adaptée de la tête aux pieds en passant par les deux mains qui doivent venir se placer autour de l'appareil, même avec le plus léger des compacts. Dans le cas d'un reflex, la main droite entoure le bossage (poignée), la main gauche s'enroulant autour de l'objectif, de préférence avec la paume vers le haut. L'appareil est également bien posé contre le front. Typiquement, les pieds doivent être légèrement écartés. L'auteur discute des cadrages verticaux et de postures assise et même couchée au sol.
Test objectif: Lensbaby Circular Fisheye 3,5/5,8mm (parution 20/04/2015)
Les fish-eye circulaires, jadis très répandus pour les reflex argentiques, étaient, en format DX, jusqu'à une époque récente, surtout représentés par l'excellent mais onéreux 2,8/4,5mm Sigma. Le Lensbaby Circular Fisheye, d'un prix près de trois fois moindre, s'il se montre facétieux par l'ajout, voulu par son fabricant, d'images fantômes entourant le cercle d'image attendu, donne de très bons résultats notamment entre f/5,6 et f/8. Il est disponible dans la plupart des montures pour reflex numériques, utilisable en format DX et en plein format 24x36, mais n'autorise aucun couplage.
Rétro-photo: le prototype Sony Mavica de 1981 et ses prédécesseurs (parution 31/03/2015)
Le 24 Août 1981, Akio Morita, P.D.G. de Sony, fit sensation en présentant à la presse le prototype d'un reflex qui prenait des photos sans film, à l'aide d'une disquette miniature de 2 pouces. Depuis quelques années, des recherches avaient été menées en ce sens par plusieurs entreprises dont Kodak mais dans le plus grand secret, pointant la difficulté d'une réalisation industrielle de la photograpie numérique avec les moyens dont on disposait alors. Morita et son brain-trust se faisaient forts de produire en série le Mavica en quelques années. Mais l'affaire fit long feu et se retourna contre son auteur: chacun de ses concurrents prépara la riposte.
Rétro-photo: photo numérique, les premiers pas — Première partie, 1981-1984 (parution 17/08/2015)
Parallèlement à la sortie du Mavica, dont un autre prototype fut fabriqué en 1982, Nikon déposa plusieurs brevets d'appareils numériques tant compacts que reflex. Certains brevets ne furent concrétisés que près de 15 ans plus tard. En 1982-1983, les prototypes présentés par Sharp et Pentax restent encore très mystérieux. L'utilisation aux Jeux Olympiques d'été 1984 du prototype reflex D413 par Canon pour télé-transmettre des images de Los Angeles au Japon constitua une importante étape pour crédibiliser le numérique naissant. À la Photokina 1984, Copal, Hitachi et Panasonic présentèrent des prototypes qui restent aujourd'hui peu documentés. Mais, utilisant la disquette 2" de Sony, cette première génération de numériques reste analogique contrairement aux appareils actuels qui sont digitaux.
Rétro-photo: photo numérique, les premiers pas — Deuxième partie, 1985, l'année historique (parution 01/09/2015)
Si les innovations concernant la photo numérique proprement dite sont très faibles en 1985 (deux prototypes, un Fuji et un Konica bien peu marquants), Canon produit une caméra vidéo grosse comme un paquet de cigarettes: la Ci-10. Surtout, cette année-là, l'informatique progresse à pas de géant: grands écrans de définition fortement accrue, disques durs externes à cartouche interchangeable, imprimantes photo-réalistes, logiciel de mise en page (PageMaker, précurseur de QuarkXPress et d'Adobe InDesign)… La création numérique des produits éditoriaux (PAO) commence. On devra encore attendre cinq ans Photoshop, mais le destin de l'argentique est scellé.
Rétro-photo: photo numérique, les premiers pas — 1986, première partie, tout s'accélère (parution 20/10/2015)
L’année 1986, paire donc avec le grand salon bisannuel de Cologne qu'est la Photokina, va amplifier et accélérer les progrès épars constatés durant les années 1981-85. Désormais, le numérique, bien qu’analogique et encore réservé à une toute petite élite de geeks fortunés et de pros de haut vol, ne sa cache plus : les tout premiers appareils photo numériques sont désormais disponibles à la vente (Canon RC-701) ou annoncés de façon enfin crédible (Casio VS-101). Dans le même temps, les prototypes (fonctionnels ou constitués de simples études) continuent.
Rétro-photo: photo numérique, les premiers pas — 1986, 2ème partie, l'ère du mégapixel (parution 24/11/2015)
Or, sitôt éclos, ce numérique analogique, avant tout destiné à produire des images pour les TV de l'époque, se trouve promu à une mort proche. En effet, la médiocrité de ses images ne trouve son excuse que dans la définition minimaliste des capteurs, et se trouve dégradée par les copies successives. De plus passer sur ordinateur suppose une digitalisation. L'apparition du premier capteur dépassant le million de pixels (Kodak) et les progrès du matériel informatique (écrans couleur, imprimante couleur professionnelle) et des logiciels (le logiciel combiné dessin-peinture SuperPaint, très complet) mettent en porte-à-faux ces appareils, qui vont encore survivre environ six ans.
Rétro-photo: Casio VS-101, 1986-87 (parution 24/11/2015)
Firme fondée par trois frères Kashio, Casio est le leader des calculatrices. Un de ses ingénieurs, Hiroyuki Suetaka, bluffé par la présentation du Sony Mavica, entreprit de rendre la photo numérique accessible au grand public, en suivant la technologie analogique de la floppy-disquette désormais adoptée par presque tous les constructeurs. Pour simplifier l'usage de l'appareil, celui-ci faisait à la fois enregistreur et lecteur de disquettes, mais il était lourd (960g), volumineux et donnait des images de très basse définition (263 lignes TV). Le succès en fut si modeste (3 à 4000 exemplaires) que les frères décidèrent de stopper toute production photo pendant huit ans, jusqu'à la sortie du QV-10, à enregistrement digital, et bien plus moderne.
Rétro-photo: Canon ion RC-250, 1988 (parution 28/07/2015)
Après avoir produit en 1986 deux reflex numériques à la vente confidentielle, les RC-701 et 701BW, remplacés par le RC-760 de défintion améliorée, Canon décida, pour la Photokina 1988 d'étoffer son offre numérique avec un compact, le RC-470, destiné au marché institutionnel, et de s'attaquer au marché grand public avec le ion RC-250, compact au look plat et futuriste.mais aux fonctions basiques et au capteur 200.000 pixels. L'appareil fit sensation mais ses ventes furent décevantes. L'ion RC-250 et ses successeurs les RC-260 et 560 furent parmi les derniers numériques analogiques, comparables à des caméscopes permettant seulement des vues fixes.
Rétro-photo: Adobe Photoshop 1.0.7, 1990, test et historique complet de la version 1.0.7 à la CC2014 (parution 05/03/2015)
Avec le début de développement de la photo numérique par numérisation d'images argentiques ou par prise de vues digitales, un logiciel de traitement s'imposait. C'est à la réalisation de celui-ci que s'attela un étudiant U.S. en "computer vision", Thomas Knoll, aidé de son frère aîné Thomas. Pratiquement seuls, ils conçurent la première version de Photoshop, qui pesait 745Ko et tenait sur une disquette, mais qui avec 25 ans de recul offre encore de stupéfiantes possibilités. Après avoir expliqué comment les deux frères en étaient arrivés là, j'en donne un test très détaillé réalisé en 2015 sur un PowerBook G4 17" et je présente les progrès effectués depuis.
Rétro-photo: Apple QuickTake 100 (1994) et 150 (parution 15/06/2015)
Enhardi par son succès en informatique, Apple décida en 1992 de se lancer dans la photo numérique avec le QuickTake 100, co-produit avec Kodak deux ans plus tard. L'appareil reprenait la forme plate du Canon ion 250 et, comme ce dernier, il enregistrait sur disquettes 2", Cependant on enregistrait déjà des photos en mode digital quoique dans un format propriétaire. De plus, les fonctions restaient très basiques. Ce gadget pour geeks, vendu autour de 750$, eut de grandes difficultés à se vendre. L'upgrade QuickTake 150 (1996) permettait d'enregistrer en Tiff, PCX ou Jpg mais n'eut guère plus de succès.
Rétro-photo: Apple QuickTake 200, 1997 (parution 1/07/2015)
Vu le peu d'engouement pour ses premiers QuickTake, Apple se tourna vers Fuji pour produire un compact au design bien plus classique et au fonctionnement proche de celui des compacts actuels: visionnement des images prises dans l'appareil par mini-écran, enregistrement sur carte-mémoire (SmartMedia), formats d'image modernes. Cet appareil reste utilisable de nous jours, surtout qu'il fonctionne sur piles ou accus LR6. Cependant sa définition reste faible (640x480px), l'objectif équivaut à un 48mm fixe et le prix soutenu (600$) le fit supprimer du catalogue par Steve Jobs, rentré chez Apple pour remettre de l'ordre dans l'entreprise qu'il avait fondée.
Rétro-photo: Nikon E2, 1995 (parution 10/06/2015)
Après avoir produit en mini-série en 1988 un reflex numérique analogique noir et blanc, le QV-1000C, Nikon se trourna vers Fuji pour produire un reflex utilisant les optiques F sans perte de champ, en dépit de la petite taille du capteur (1.280.000px), grâce à une optique-relais. Ce qui donnait au E2 une allure de gros reflex 4,5x6cm. L'enregistrement se faisait sur carte PCMCIA, format abandonné depuis. Làs, le prix prohibitif de l'appareil (près de 10.000$), l'impossibilité de visionner les photos prises firent que le E2, et son successeur le E3 (1998) n'eurent qu'un succès très limité. Le D1, enfin un reflex moderne, balaya ces dinosaures dès 1999.